Livre

L'illusion

Les apologues

Un de ses amis l’interpella : « Tu nous as appris que la dualité est la réalité. Maintenant nous comprenons mieux l’expérience que nous vivons. »

Il le regarda avec un petit sourire malicieux : « Vraiment ? »

 

Le regard de son ami se troubla car il savait que cette simple question était une ouverture pour aller plus loin dans la compréhension de ses paroles.

 

Il continuait de fixer son ami avec son petit sourire et lui dit : « Quelle est la cause initiale de l’existence ? »

 

Son ami se taisait et ne pouvait répondre à cette question.

 

Alors il continua : « Si une conséquence existe sans une cause alors la dualité n’existe pas ! La dualité est une illusion. Ainsi le mal peut se transformer en bien et le bien en mal… »

 

Son ami était perdu…

 

Voyant cela, il ajouta « N’as-tu pas remarqué qu’entre le blanc et le noir, il y avait les nuances de gris mais aussi les couleurs ? N’as-tu pas remarqué qu’en éclairant l’obscurité, celle-ci devient lumière ? N’as-tu pas remarqué que la souffrance peut se transformer en leçon lorsque l’on en comprend le sens ? N’as-tu pas remarqué que le mal pouvait se transformer en bien grâce au pardon véritable ? De quoi est composée la matière et de quoi est composée l’énergie ? Quels enseignements tires-tu donc de l’expérience de l’illusion de la dualité ? »

 

Son ami était silencieux et réfléchissait.

 

Après un long silence il lui répondit : « L’expérience de l’illusion de la dualité nous amène la connaissance de l’interdépendance de toute chose et nous apprends l’impermanence de toute chose. »

 

Il souriait et ajouta : « Ne vois donc tu pas que là où tu voyais la séparation en deux pôles, il y a seulement l’unité en mouvement ? »

 

Son ami était à nouveau perdu et il lui rétorqua : « Es-tu entrain de dire que le bien peut être mal et le mal peut être bien ? »

 

Il le regardait avec beaucoup d’empathie et lui dit : « Si tu cherches à marcher sans nuire à aucune autre vie, le pourras-tu ? Comment ferras-tu pour ne jamais écraser la moindre fourmi ? Comment ferras-tu pour ne jamais écraser le moindre acarien ? Ainsi pour préserver toutes les autres vies tu devras mettre fin à ta propre vie en restant parfaitement immobile … »

 

Son ami était maintenant silencieux.

 

Alors il ajouta : « Il y a une différence entre les souffrances qui ne viennent d’aucune mauvaise intention par le simple fait de soi-même vivre et les souffrances qui viennent d’une instrumentalisation volontaire de l’intention de nuire ou de l’instrumentalisation d’un mauvais sentiment tel que la peur. Ainsi le « MAL » vient de l’instrumentalisation volontaire ou involontaire de la souffrance et le « BIEN » vient de la délivrance de l’ignorance et de la vraie connaissance de la nature de toute chose »

Une bouteille à la mer

Chaque apologue doit trouver sa route : une conversation entre amis, un tweet, une citation, ...

 

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