‹ Retour

(Texte d’opinion)

Si je vous dis : « Les Reptiliens sont parmi nous ! », je vais entendre crier au scandale, au complotisme et à toutes sortes de qualificatifs peu flatteurs. Et pourtant…

 

Et pourtant, le cerveau de chaque individu inclus le « cerveau reptilien ».  Cette partie du cerveau est en charge notamment des comportements instinctifs liés à la survie, la reproduction, la défense, ... En particulier, il est sensible aux stimuli tels que la peur, la faim, la soif et la reproduction. Chaque individu est donc un « Reptilien » en puissance.

 

L’individu « Reptilien »

 

Que caractérise donc un individu, que nous appellerons « Reptilien », qui serait prédominé par la partie de son cerveau du même nom ? Une impulsivité liée aux stimulations auxquelles est soumise cette partie de son cerveau. Pour le comprendre il suffit de regarder les comportements d’autres espèces dont cette partie du cerveau est prédominante comme les reptiles non aviens. Bien qu’il ne soit pas possible d’établir un comportement standard car ce comportement peut différer d’une espèce à l’autre, on peut retrouver plusieurs grands types de comportements tels que la hiérarchie sociale (avec un dominant et des dominés), la prédation et comportement de chasse, le comportement compétitif, …

 

En exagérant à l’extrême les traits de comportement, énoncés plus haut, nous pouvons faire apparaître les limites, les contradictions, le côté irrationnel et destructeur de ces comportements. ChatGPT peut nous aider à imaginer quels seraient les tendances comportementales d’un tel individu.

 

Figure 1: ChatGPT - Caractéristiques d'un individu "Reptilien"

 

Ainsi pour assurer une meilleure chance de survie, un individu « Reptilien » devra en permanence s’assurer d’être le dominant. Cela aura pour conséquence qu’il devra craindre en permanence d’être démis de ce rôle. Il vivra donc en permanence dans la peur avec comme corolaire des comportements agressifs et violents. Comment pourrait-il être soulagé de cette peur en restant dans sa logique comportementale ? En y réfléchissant, cette logique à son extrême l’amènerait à devoir se retrouver tout seul. En effet, le groupe sera toujours une menace pour lui. Si un nombre significatif d’individus se rallient à un autre individu, il pourrait être démis de sa place. Même si ce nombre est réduit, il ne sera jamais à l’abri d’un individu qui le défierait… Un comportement de protection où il vivrait caché ou peu exposé avec des contacts très limités vers un cercle restreint de subalternes serait peut-être une stratégie à court terme. Mais comment faire confiance à ses subalternes qui pourraient devenir une menace pour lui ?

 

Pour asservir le groupe et réduire le risque d’une coalition contre lui, cet individu extrême encouragerait les mêmes comportements que lui au travers de la compétition au sein du groupe faisant en sorte de rester maître des individus les plus dominants des sous-groupes tout en faisant en sorte de garder un moyen de les asservir et de les détruire si nécessaire lorsque ceux-ci pourraient devenir menaçants pour lui ou ses plans. Encore une fois, sa logique renforce sa peur fondamentale et renforce sa logique destructrice. Ainsi, cet individu extrême, qui est lui-même possédé par sa peur, domine, asservi et détruit toute menace au risque de finir seul. Alors qu’il tire un avantage à dominer un groupe, il est poussé dans la logique de destruction du groupe par autoprotection selon son schéma de fonctionnement et s’il arrive à établir un certain équilibre celui-ci sera précaire et ne lui permettra pas de sortir de sa peur. Son comportement centré sur sa survie et la satisfaction prioritaire de ses propres besoins se traduit par un égoïsme exacerbé, peu d’empathie et une difficulté à considérer les émotions des autres membres du groupe.

 

Au niveau de ses comportements sexuels, ceux-ci seraient plus enclin à une satisfaction immédiate et pulsionnelle au détriment de relation durable et stable. En ce sens, les conquêtes sexuelles seraient nombreuses au détriment de la création d’un foyer stable avec un/une partenaire durable.

 

Face aux situations d’urgences, une surréaction irrationnelle pourrait prendre place dominée par sa peur de la mort effaçant la prudence rationnelle nécessaire à analyser correctement la situation et à une maîtrise raisonnable des risques encourus.

 

Figure 2: ChatGPT - Caractéristiques d'un individu "Reptilien" vers les autres espèces

 

Cet individu « Reptilien » extrême développerait aussi des comportements de prédation des autres espèces. En effet, dans sa logique sa survie personnelle prime au-delà de toute forme d’équilibre avec d’autres espèces et sans considération pour des espèces qu’il jugerait inférieure. En effet, comment pourrait-il respecter d’autres espèces inférieures alors qu’il ne respecte pas des individus de sa propre espèce en les maintenant dans une position d’infériorité par rapport à lui ? Dès lors, si pour assouvir un besoin il doit exploiter une autre espèce, il n’hésitera pas à devenir un prédateur pour cette espèce. Se faisant, il renforce une nouvelle fois sa peur fondamentale qu’il le pousse dans ces comportements. En effet, les autres espèces présentent également le risque de le démettre de sa position de dominance. Une nouvelle fois, il s’enferme dans sa peur et développe des comportements destructeurs.

 

Ces comportements extrêmes se manifesteraient également dans sa façon d’exploiter les ressources naturelles avec une vision à très court terme et sans chercher d’équilibre à long terme.

 

Heureusement, cette caricature à l’extrême de l’individu « Reptilien » est éloignée de notre réalité. L’évolution a permis le développement des autres parties du cerveau qui amène à modérer ces comportements instinctifs liés à la survie des premières formes de vie. Cette évolution du cerveau a été accompagnée par une évolution des modes de pensée de l’esprit. Ainsi l’humanité dans son sens de groupe a fait émerger l’Humanité dans son sens noble tel que défini par le Larousse : « Disposition à la compréhension, à la compassion envers ses semblables, qui porte à aider ceux qui en ont besoin ».

 

L’individu « Humain »

 

En poussant ces caractéristiques aussi vers leurs limites avec l’aide de ChatGPT, nous voyons émerger des nouveaux principes d’organisation de la société et du groupe.

 

Figure 3: ChatGPT - Caractéristiques d'un individu "Humain"

 

Ainsi la compétition est remplacée par la collaboration et l’entre-aide volontaire. En effet, l’individu qui comprend que la compétition divise entre les meilleurs et les faibles diminuant se faisant la force du groupe passera dans la logique de mettre à disposition ses forces à destination du groupe et son aide à faire progresser les plus faibles. Se faisant le groupe évolue, l’individu disposant d’une force est reconnu sans dominer ou écraser l’autre, il devient un guide pour l’autre et l’autre évolue en devenant meilleur. A son tour il peut mettre ses propres forces à disposition du groupe. Créant ainsi une logique vertueuse pour tout le groupe. Le groupe s’élève.

 

La dominance est remplacée par une logique de respect mutuel et d’égalité des individus dans le groupe. Ainsi les élites sont remplacées par des guides, toujours prêt à se remettre en question, qui sont reconnus par le groupe par leur compétences démontrées sur des situations réelles non par des compétences honorifiques ou strictement théoriques et sur l’inspiration qu’ils suscitent au près du groupe à les suivre. Un bon diplôme ne fait pas un bon guide mais un bon guide peut avoir un bon diplôme. Ainsi le débat devient une nécessité pour les guides et le groupe permettant une juste remise en question. La responsabilité de chacun dans ses actions au sein du groupe est renforcée. La démocratie représentative évolue vers une démocratie participative. Le citoyen n’est plus mis de côté après les élections mais fait partie du processus de gouvernance. Le système économique responsable du modèle de domination basée sur les richesses matérielle est revu vers un modèle économique basé sur la valeur de l’être Humain. Ne dit-on pas que ce qui est rare est hors de prix ? Et pourtant chaque vie humaine est unique, ne devrait-elle pas être hors de prix ?

 

Le modèle d’exploitation des ressources à l’extrême cède sa place vers un modèle plus équitable de répartition des ressources. Les choix technologiques sont basés non plus sur le profit des exploitants mais sur le plus grand intérêt pour le groupe des humains, l’humanité, dans le respect des équilibres des écosystèmes.

 

Si l’individu caricatural « Reptilien » n’existe pas. Qu’en est-il de « l’Humain » qui répondrait à ces principes développés de l’humanité ? Force est de constaté qu’il n’existe pas encore. Ce fils de l’homme tel que nous le connaissons aujourd’hui, qui aurait évolué sur sa compréhension de l’humanité, est-il en développement dans notre société ? Pour savoir si les conditions à ce développement sont présentes regardons les comportements encouragés par notre mode de société.

 

Une société « Reptilienne » ou « Humaine » ?

 

Notre société encourage la formation d’élites au sein d’une compétition capitaliste ou hiérarchique, ces caractéristiques correspondent aux traits « Reptilien » : Dominance, égoïsme, hiérarchie sociale. Si des modèles de sociétés alternatifs sont évoqués, tels que les BRICS ou la conception du « Great Reset » du WEF, ces modèles reposent sur une distinction élite/peuple. A-t-on entendu parler de la mise en place d’un système de démocratie participative ? A-t-on entendu parler d’un système monétaire alternatif qui ne seraient plus piloté par une élite ? Bref, nous sommes encore loin d’une évolution vers une société dont la gouvernance serait plus inclusive et non plus réservée à des élites.

 

Le nombre de conflits armés à travers le monde relève clairement du caractère agressif « Reptilien ». Ainsi, les conflits naissent souvent par la volonté de dirigeants et finissent par aboutir par la confrontation des peuples. Ne dit-on pas la guerre ce sont des gens qui s’entretuent alors qu’ils ne se connaissent pas pour des dirigeants qui se connaissent et ne s’entretue pas ? Cette phrase à elle seule montre tous les traits « Reptiliens » de la guerre. Une instrumentalisation d’une partie du peuple pour satisfaire les besoins du dirigeant. La vocation d’une armée ne devrait-elle pas d’être fidèle au peuple, indépendante de toute élite et dont la finalité devrait être de le protéger des agressions internes ou externes et dans tous les cas d’éviter toute effusion de violence en créant les contextes pour la résolution diplomatique des conflits ? Que dire d’une armée qui mène des attaques violentes contre son propre peuple ? Que dire d’une armée qui envahi un territoire étranger ? Que dire d’une communauté internationale qui ne soutient pas le droit d’un peuple ou d’une partie d’un peuple à s’auto-déterminer ? Le peuple appartient-il à une nation pilotée par son dirigeant (principe reptilien) ou est-il libre de s’auto-déterminer ? Le territoire occupé d’un peuple est-il sa propriété commune ou celle exclusive d’un état représenté par son dirigent (logique reptilienne) ? Pensons à toutes ses régions du monde qui réclament leur indépendance où toutes ces questions se posent montrant que nous sommes encore loin d’une vision moins territoriale des choses et plus centrée sur le bien-être des peuples ou de ses sous-groupes.

 

Notre société hyper sexualisée promeut la pornographie, le sexe et le plaisir physique immédiat plutôt que l’amour, l’intimité, la relation de couple et la cellule familiale. Encore une fois, il s’agit de traits « Reptilien ». Ainsi au travers des années, on a vu émerger « les coups d’un soir », les « sexfriends », les « escorts girls », les « sugar daddy », … La promotion de la nudité dans toutes ses formes est devenue normale, la sexualisation précoce est poussée au travers de différentes initiatives.

 

Notre société a également développé un modèle de surexploitation des autres espèces sans considérations du bien-être animal dans ces exploitations industrielles. Les conditions de vie animale n’ont rien de décent. Qui n’a jamais vu par exemple ces images de poules pondeuses qui ne connaîtrons que les quelques centimètres carrés de leur box pour pondre ? Ou encore les élevages de masse et les conditions de production de la viande ? Encore une fois, il s’agit du modèle « Reptilien ».

 

Cette surexploitation ne concerne pas que les animaux mais également les ressources naturelles donnant lieu également à des conflits pour ces ressources. Encore du modèle « Reptilien ».

 

Notre société encourage l’impulsivité au travers du renforcement de toutes les pulsions : satisfaction rapide des envies, entretient de la confusion entre envies et besoins, sur sollicitations commerciales, … Ces sursollicitations nous maintiennent dans les stimulations extérieures au détriment du développement de notre intériorité. Un simple exemple, la publicité qui est présentent à tous niveau (TV, Internet, RS, …) manie l’art d’associer l’image heureuse de la réussite d’un humain sur base de sa possession matérielle ou de sa consommation. Ainsi ce qui est mis en avant ce n’est pas la question fondamentale : qu’est-ce qu’un bon humain ? Mais plutôt un bon humain est quelqu’un qui consomme ou possède même si cela peut devenir excessif. Ainsi ce qui prime est le modèle de consommation au détriment du développement de l’intériorité. En sachant que ce modèle de consommation se construit de manière à favoriser "l’élite".

 

Ainsi il est raisonnable de se poser la question : Dans la réalité vécue par les citoyens de la société occidentale qu’elle est la tendance prédominante, « Reptilienne » ou « Humaine » ? Laissons ChatGPT répondre à cette question et à chacun sa capacité à exercer son libre-arbitre sur cette question et son discernement.

 

Figure 4: ChatGPT - Tendance de l'occident, "Repitien" ou "Humain" ?

 

Vers le monde de demain

 

Alors que faire ?

 

La société ne peut être que le reflet des individus qui la composent. Pour changer la société, il faut donc commencer par se changer soi-même. Comme dans la fable amérindienne des deux loups, l’individu prédominant en chacun de nous, entre ces deux extrêmes « Reptilien » et « Humain », qui émergera est celui qui sera nourrit. Pour nourrir l’individu « Humain », il est donc nécessaire de redévelopper une intériorité moins sujette aux stimulations extérieures et se prémunir des stimulations excessives extérieures qui nourrissent le pendant de sa personnalité plus primitive. Il s’agit donc d’un choix personnel reposant sur le libre-arbitre, sa capacité de discernement et sa volonté de développer une intériorité propice à l’expression des traits vertueux de l’humanité et à l’exprimer ensuite dans la société au travers de ses comportements. Pour naître enfin dans la société, cet humain plus évolué, ce fils de l’homme actuel doit naître intérieurement par un travail de compréhension interne qui amènera à se détacher de ses comportements les plus primitifs issus de l’évolution de son espèce et qui sont un frein au bonheur de l’humanité.

 

Quand il sera né, il verra qu’il existe énormément de solutions pour mettre en place une nouvelle société alignée sur les principes humains tels que :

 

• Une constitution des peuples libres (par exemple le livre  « Déclaration des droits démocratiques fondamentaux des peuples libres » de Serge Frager)
• Une agora publique pour la participation citoyenne à la démocratie dont certaines plateformes existantes pourrait être les briques technologiques fondatrices.
• Une énergie de transition abondante et mieux répartie dans les parties du monde permettant de réduire la compétition entre peuples et évoluer vers une vision partagée de l’humanité. Ainsi le Thorium, dont un premier réacteur expérimental a été mis en service en chine, couplé avec la production d’hydrogène vert pourrait être une énergie de transition en attente de la fusion nucléaire qui présenterait l’avantage d’être disponible plus équitablement à travers le monde.
• Des plateformes de monnaie libre basées sur l’humain telle que la « June » ou les crypto-monnaie qui ne seraient pas la propriété d’un état mais celle du peuple.
• Une agriculture basée sur les principes de permaculture et régénération des écosystèmes qui se développe déjà dans des initiatives limitées pourrait être soutenue, les comportements de résilience qui permettent de relocaliser la production pourraient être également encouragés.
• Une évolution du régime alimentaire vers un meilleur équilibre entre les besoins véritables du corps et l’alimentation.
• Un respect du vivant, des êtres sensibles et de leur place dans l’équilibre de notre écosystème.
• Une consommation durable plutôt qu’une surconsommation. Les objets du quotidien pourraient être rendus plus durables tels qu’ils existaient notamment dans le passé.
• …

 

Ce ne sont pas les solutions qui manquent pour affronter les problèmes de la vie des peuples mais la volonté de les mettre en œuvre pour le plus grand bien de l’humanité permettant de passer de l’ombre, une société basée sur des mécanismes d’autodestruction, à la lumière, une société centrée sur le bonheur humain permettant l’expansion de la vie en équilibre avec notre planète et peut-être demain en équilibre avec d’autres planètes ou d’autres civilisations.

 

Une seule question reste donc : Es-tu prêt à faire naitre ce fils de l’homme en toi ?

 

Pour aller plus loin dans la réflexion personnelle et dans la réflexion philosophique :

 

• Apologues sur les orientations du monde : « Le monde de demain », « L’absence de conscience », « La science doctrine parfaite », « Des langues et des messages », « De l’obscurité à la lumière », « Le travail véritable », « Les deux chemins »,

• Apologues sur le chemin intérieur personnel : « Le choix », « L’éveil », « La transformation », « Le choix de vie », « Se libérer », « La leçon », « Comprends et parle », « L’apprentissage », « Décoder le message »

• Apologues sur les souffrances : « Le feu et l’eau », « Vaincre la souffrance », « Vaincre les mauvaise actions », « La fin de la souffrance », « Inévitable souffrance », « La spirale du mal », « Le pardon véritable »