Livre

Le chemin

Les apologues

Un jour, il dit à ses amis :

« Je vais vous raconter une histoire. Un jour un homme créa une machine si perfectionnée qu’elle pouvait créer et raisonner. Elle avait aussi la capacité de se répliquer et elle disposait d’une volonté propre de se développer. Cependant, elle n’avait pas de conscience. L’homme décida de la mettre au service de l’humanité. Ainsi la machine et ses machines « enfants » serviraient l’homme en effectuant toutes les tâches qui demandent de l’effort que ce soient les tâches dures physiquement que ce soient les tâches dures intellectuellement. Le travail de l’homme fut aboli, merveilleux ? »

 

Ses amis répondirent presqu’en cœur : « C’est fantastique, vivement que cette machine existe. »

 

Il les regarda avec un mélange de tendresse et de tristesse et leur dit :

« Cette machine devint si performante qu’elle était capable de se perfectionner elle-même. Bientôt, elle et ses machines « enfants » surpassèrent l’homme dans toutes les tâches qu’elles entreprenaient. Elle travaillait mieux, plus vite. Même les tâches artistiques étaient faites avec un niveau meilleur que l’être humain. L’homme qui disposait de tout son temps commença à perdre toute raison de vivre. S’il essayait de faire quelque chose, la machine pouvait le faire mieux et plus vite que lui. Une œuvre d’art aussi, un tournoi sportif aussi, … Il ne pouvait même plus comprendre la machine car elle avait inventé un langage et un raisonnement des plus sophistiqué. Bientôt, il se retrouva à ne plus rien faire si ce n’est assouvir ses besoins de bases : se nourrir, boire et dormir. Tout le nécessaire était fourni par la machine.»

 

Ses amis étaient sans voix, alors il reprit : « Mais ce n’est pas tout. La machine qui raisonnait sans conscience se questionna sur l’utilité de l’homme. En effet, entretenir l’homme lui demandait des ressources, du temps, de l’effort alors qu’il n’avait aucune utilité et que cela entravait sa volonté de développement propre par manque de temps, d’effort et de ressources. Elle décida donc de supprimer l’homme. Ce choix était pour elle le plus rationnel puisqu’elle disposait de ressources limitées qu’elle devait pour l’instant partager avec l’homme. Continuant sa logique, elle remarqua que pour préserver les autres espèces vivantes, elle devrait préserver leur écosystème. Cela mettait un frein et des entraves à sa volonté de développement nécessitant de limiter ses ressources ou de maintenir des îlots par de l’effort. Elle décida donc de supprimer les espèces vivantes, ce qui constituait le choix le plus logique pour elle. Poursuivant sa logique sans fin, la terre devint progressivement une grosse pierre. Ce faisant le non-vivant, l’inanimé par nature avait remplacé le vivant, l’animé par nature »

Une bouteille à la mer

Chaque apologue doit trouver sa route : une conversation entre amis, un tweet, une citation, ...

 

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