Un de ses amis lui pointa un fainéant. L’homme passait sa journée à se prélasser et à se faire servir par deux de ses amis. Ceux-ci n’en pouvaient plus.
Il s’approcha de l’homme et lui dit :
« Pourquoi ne fais-tu rien ?
- Je me prélasse, lui répondit l’homme.
- Ne vois-tu pas que tes amis souffrent de ta fainéantise ?
- C’est leur problème.
- Regarde la nature. Pour que la vie perdure, toute forme vivante doit fournir des efforts. L’oiseau construit son nid et nourrit ses petits. L’abeille pollinise les fleurs, fabrique du miel dans la ruche. Ainsi toute chose a sa place et sa raison d’être.
- J’ai ma place, rétorqua l’homme. »
Il regarda le paresseux avec un regard malicieux mais plein de tendresse et s’en alla vers les amis de ce paresseux. Il leur dit :
« Arrêter de prendre en charge ce fainéant, chacun sa part d’effort.
- Mais nous l’avons toujours fait, répondirent-ils.
- C’est pour cela qu’il n’a pas changé. Puisqu’il vous laisse sa part d’effort et que vous la prenez, pourquoi voulez-vous qu’il change ? C’est sa part d’effort pas la vôtre, c’est son problème. »
Avec ces paroles, les amis rentrèrent chez eux et laissèrent le paresseux.
Quelques jours plus tard, il croisa à nouveau les amis du paresseux. Ceux-ci l’invitèrent à retourner voir le fainéant. Quand il arriva près de lui, celui-ci était occupé à se faire à manger. Les regards se croisèrent et l’homme en train de cuisiner s’exclama :
« Ça va ! J’ai compris ! »
Ce à quoi, il répondit : « La part d’effort de chacun a son importance. »